publiée en 1951, est une expérience du psychologue Solomon Asch qui démontre le pouvoir du conformisme sur les décisions d'un individu au sein d'un groupe
En 1951, Asch invite dans son laboratoire un groupe d'étudiants (entre 7 et 9) de 17 à 25 ans à participer à un prétendu test de vision auquel ont été soumis auparavant des sujets témoins qui n'ont eu aucun mal à donner la bonne réponse. Tous les participants sont complices de l'expérimentateur, sauf un. L'expérience a pour objet réel d'observer comment cet étudiant (le sujet « naïf ») réagit au comportement des autres.
sont assis dans une pièce et on leur demande de juger la longueur de plusieurs lignes tracées sur une série d'affiches. À gauche, une ligne modèle, et à droite, 3 autres lignes. Chacun doit dire laquelle de ces 3 lignes sur la droite est égale en longueur à la ligne de gauche. Ce que ne sait pas le sujet, c'est que, peu avant que l’expérience ne commence, l’expérimentateur a donné des instructions aux complices : au début, c'est-à-dire aux 6 premiers essais, ils doivent donner la bonne réponse, mais lors des suivants, ils doivent donner unanimement une même fausse réponse. Le sujet « naïf » est l’avant-dernier à répondre. Asch reconnait que celui-ci est surpris des réponses énoncées par ses acolytes. Au fur et à mesure des essais, il devient de plus en plus hésitant sur ses propres réponses.
est une étude de psychologie sociale menée par Stanley Milgram en 1963. Elle a pour but d’étudier le comportement humain face à l’autorité et la soumission à celle-ci, et consiste à tester la capacité des individus à obéir, même si cela implique d’infliger des souffrances à autrui. L'expérience a suscité de nombreux commentaires dans l’opinion publique, ainsi que dans le milieu de la psychologie et de la philosophie des sciences, et a inspiré de nombreuses œuvres de fiction ou de télévision.
Entre 1960 et 1962, l'équipe du professeur Milgram fait paraître des annonces dans un journal local pour recruter les sujets d'une apparente expérience sur l'apprentissage. La participation dure 1 heure et est rémunérée 4 dollars, plus 50 cents pour les frais de déplacement, ce qui représente à l'époque une bonne somme, étant donné que le revenu mensuel moyen en 1960 est de 100 dollars2. L'expérience est présentée comme une étude scientifique de l'efficacité de la punition sur la mémorisation.
a lieu dans les locaux de l'université Yale (New Haven, Connecticut). Les participants sont des hommes et des femmes de 20 à 50 ans, issus de tous les milieux et avec différents niveaux d'éducation. L'expérience telle que présentée met en jeu trois personnages :
L'expérimentateur et l'élève sont en réalité deux comédiens.
menée par le psychologue David Rosenhan en 1973, porte sur la validité du diagnostic psychiatrique. Son étude a été publiée dans la revue Science sous le titre « On Being Sane in Insane Places » (« Être sain dans des lieux qui ne le sont pas »). Elle est considérée comme une critique importante et influente des diagnostics psychiatriques, d'où sa renommée.
implique la participation d'associés en bonne santé mentale, les « pseudo-patients », qui simulent des hallucinations auditives brèves dans le but d'être admis dans douze hôpitaux psychiatriques des États-Unis, répartis dans cinq États différents du pays. Ils ont tous été admis et reconnus souffrant de désordres psychiatriques. Après leur admission, ils agissent normalement et déclarent au personnel soignant qu'ils se sentent bien, et n'ont plus d'hallucination du tout. Le personnel de l'hôpital échoue dans chaque cas à détecter la supercherie, et reste au contraire persuadé que tous les pseudo-patients montrent les symptômes d'une maladie mentale.
consiste à demander au personnel d'un hôpital psychiatrique d'identifier de faux patients dans un groupe qui n'en comporte pas. Le personnel soignant détecte faussement comme imposteurs un grand nombre de vrais malades.
de l'étude est que les humains ne peuvent pas distinguer les personnes saines des personnes atteintes de pathologies mentales dans les hôpitaux psychiatriques. Elle illustre également les dangers de la déshumanisation et de l'étiquetage dans les établissements psychiatriques. L'étude suggère de remettre en cause la nature du diagnostic porté par les personnels de santé dans les hôpitaux psychiatriques, en prenant en compte les effets induits de l’institution sur les sujets concernés.
(parfois surnommée effet Lucifer) est une étude de psychologie sociale menée par Philip Zimbardo en 1971 sur les effets de la situation carcérale, ayant eu un très grand écho social et médiatique.
qui jouaient des rôles de gardiens et de prisonniers. Elle visait à étudier le comportement de personnes ordinaires dans un tel contexte et eut pour effet de montrer que c'était la situation plutôt que la personnalité autoritaire des participants qui était à l'origine de comportements parfois à l'opposé des valeurs professées par les participants avant le début de l'étude. Les 18 sujets avaient été sélectionnés pour leur stabilité et leur maturité, et leurs rôles respectifs de gardiens ou de prisonniers leur avaient été assignés de manière ostensiblement aléatoire. En d'autres termes, chaque participant savait que l'attribution des rôles n'était que le simple fruit du hasard et non pas de prédispositions psychologiques ou physiques quelconques. Un gardien aurait très bien pu être prisonnier, et vice-versa.
aux rôles qu'on leur avait assignés, dépassant les limites de ce qui avait été prévu et conduisant à des situations réellement dangereuses et psychologiquement dommageables. L'une des conclusions de l'étude est qu'un tiers des gardiens fit preuve de comportements sadiques, tandis que de nombreux prisonniers furent traumatisés émotionnellement, deux d'entre eux ayant même dû être retirés de l'expérience avant la fin1.
et la perte de contrôle de l'expérience, une seule personne (Christina Maslach) parmi les cinquante participants directs et indirects de l'étude s'opposa à la poursuite de l'expérience pour des raisons morales. C'est grâce à celle-ci que le professeur Zimbardo prit conscience de la situation et fit arrêter l'expérience au bout de six jours, au lieu des deux semaines initialement prévues1.
est un sentiment d'impuissance permanente et générale qui résulte du vécu d'un animal ou d'un humain. Ce sentiment est provoqué par le fait d'être plongé, de façon durable ou répétée, dans des situations (factuellement nuisibles, mais aussi bénéfiques) sur lesquelles l'individu ne peut agir et auxquelles il ne peut échapper. L’impuissance apprise se rapproche de la dépression, de l’anxiété, et du désespoir, et est corrélée à ces types de souffrances psychiques1
Il s'agit d'un état psychologique, résultat d'un apprentissage dans lequel le sujet fait l'expérience de son absence de maîtrise sur les événements survenant dans son environnement (peu importe que l’événement soit bénéfique ou nuisible).
Cette expérience tendrait à l'adoption par le sujet, animal ou humain, d'une attitude résignée ou passive. Cette impuissance est « apprise » car elle se généralise même aux classes de situations dans lesquelles l'action du sujet aurait pu être efficace.
Le concept d'impuissance apprise a été proposée en 1972 par Martin Seligman, professeur de psychologie expérimentale suivant une théorie de l'impuissance apprise et a été par la suite reformulée avec l'aide d'Abraham et de Teasdale en 1978 sous le terme d’« attribution et impuissance apprise ». Cette théorie a finalement été révisée et complétée par Abramson, Metalsky et Alloy, en 1989, sous le terme de « théorie de manque d'espoir ou de désespoir ».
De Oliver Hirschbiegel, avec Edgar Selge, Moritz Bleibtreu. Das Experiment-French Trailer.
26 men are chosen to participate in the roles of guards and prisoners in a psychological study that ultimately spirals out of control. Director: Paul T. Scheuring Writers: Paul T. Scheuring, Mario Giordano, Christoph Darnstädt Stars: Adrien Brody, Cam Gigandet, Forest Whitaker
XP est un format d'émission court qui traite d'expérimentations ayant eu un impact important sur les sciences sociales. L'objet de cette émission est d'expliquer le déroulement de ces expérimentation, de souligner les concepts qu'ils soulèvent et d'apporter un œil critique sur leurs conclusions.
Copyright © 2024 Mes fils, ma bataille - Tous droits réservés.